Enfin le week-end, Jacob s’était épris d’un malin plaisir à faire la grâce matinée tout en sentant que son père préparait un déjeuner conséquent d’une faim de loup. Il ouvrit les yeux et se balança délicatement sur le côté pour ne pas casser les lattes du sommier pourri. Il pensait d’ailleurs le rafistoler après manger. En se relevant il saisit la manivelle et ouvrit les volets de sa chambre, le soleil était d’un radieux chauffant son corps dès l’apostement des rayons sur la peau. Il marcha la tête baissée et le dos voûté en direction de la cuisine, il sourit à son père en voyant le festin préparé et lui embrassa d’ailleurs le haut de son crâne. Il s’éprit de le comparer à une fée du logis et Billy rouspéta de cette moquerie.
La bouche pleine, le jeune homme bégaya quelques mots. « Je…croif qufe jf vais allé dans les fbois du Cadada aujourd’hui… ».
« Tu pourrais me la refaire ? ».
Jacob rigola et reprit en trombe. « Je pense aller faire un tour dans la forêt du Canada cet après-midi ! ».
« Ok, enfin ne fais pas trop de bêtise, car la région est infesté de bucherons… ».
Son fils acquiesça et reprit son repas de plus belle. En une bonne vingtaine de minute il avait enfourné des repas prévus aux effets d’au moins cinq personnes. Ce glouton, comme l’appelait son père, était d’un désespoir du non commun des mortels, on se demandait d’ailleurs bien souvent où toutes ces choses arrivaient après ingurgitation.
Jacob se leva te table et remercia Billy pour le repas, il déposa son assiette et ses couverts dans l’évier et s’en alla dans sa chambre. Il se changea rapidement et retînt son attention sur son lit. Il voulait renforcer les lattes du lit car celles-ci ne tenaient plus du tout lorsqu’il bougeait un temps soit peu. Il souleva le sommier et regarda l’état des planches, elle était d’un pourri incroyable et quelques une étaient craquelées par le poids lourds dormant au dessus. Il emmena le tout dans le garage et prépara l’atelier de bricolage du début d’après-midi. Il se saisit de quelques morceaux de bois taillés en triangle et commença à voir comment les fixer sur les lattes. Il arriva à trouver une solution en plaçant à chaque coin du sommier un triangle en bois et en fixant sur le dessus une grande planche de chêne. Le travail fait, il retraversa la maison accompagné de son chef d’œuvre et le plaça dans sa chambre. Il alla ensuite se changer une nouvelle fois pour ne porter uniquement qu’un jean troué et relevé au niveau des chevilles.
Il se rendit alors dans la forêt de Forks et cacha derrière un arbre son jean pour le retrouver en l’état une fois son retour de l’expédition. Il se mit à courir et se transforma rapidement en loup, il n’y avait pas de pensées aujourd’hui et il en était bien ravi, il se dépêcha et cassa son rythme pour accélérer en direction du Canada. Il se faufilait entre les arbres et son esprit de liberté le submergea, il en profita pour sentir les odeurs de la nature et observer dans les moindres détails ce qui l’entourait.
Après une bonne demi-heure à tourner près de la frontière il entendit une pensée provenant de Leah.
- il ne manquait plus que ça, pourquoi tu viens t’incruster dans mon monde spirituel espèce de … Leah ….
Il n’eut de réponse qu’un bruissement de pas arrivant vers lui, il se douta alors qu’elle venait le retrouver. Il regarda au-delà de la frontière et partit en trombe pour essayé de semer cette fille austère, qu’il appréciait bien malgré les jugements qu’il pouvait lui porter.
- essais de me rattraper si tu l’oses Ha ! Ha !